lundi 31 octobre 2016

Disparition du plus grand rassemblement de migrants, illégal et sauvage, d'Europe : Un gouvernement hors-la-loi et nul en math


Derrière les aspects humanitaires et humains, l’aspect juridique. La France est-elle toujours un état de droit ? Eh bien, pas tout à fait.

Selon LCI, le ministère du Logement aurait décidé que les migrants "dublinés" dirigés vers les CAO (Conseils d’Accueil et d’Orientation), antichambres des CADA (Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile), pourront réintégrer un parcours d'asile en France, et non dans le premier pays où ils ont déposé leurs empreintes, en contravention avec le règlement communautaire DUBLIN III.

Les «dublinés» sont ceux des migrants qui sont visés par le règlement communautaire du même nom, troisième dispositif : DUBLIN III. Ce règlement détermine l’Etat membre responsable de l’examen de la demande d’asile présentée par un ressortissant de pays tiers, sur le territoire de l’un des Etats membres de l’UE. L’élément majeur de ce dispositif est que si le demandeur d’asile a transité par le territoire d’un Etat membre de l’UE, l’examen de sa demande incombe à ce dernier, qui doit donc le prendre en charge et pourvoir à ses besoins. Il en résulte que si le demandeur se trouve dans un autre Etat, qu’il ait ou non déposé une demande d’asile, il doit être renvoyé vers le premier Etat traversé. En pratique, vers l’Italie ou la Grèce.

Emmanuelle COSSE vient ainsi d’affirmer que la France y contreviendra. L’Etat est donc prêt à tout pour faire disparaître, en apparence, le plus grand rassemblement de migrants, illégal et sauvage, au centre de l’Europe :   

- Prêt à accorder des statuts de « réfugiés » de complaisance ? Il est permis de se poser la question suite aux chiffres présentés par David Pujudas récemment sur France 2 : "la demande d'asile est acceptée [pour] 70% des migrants de Calais alors que la moyenne nationale est uniquement de 36%";        
         
p   - Prêt à se mettre hors-la-loi européenne ? Si l'état ne renvoie pas les migrants entrés par l'Italie ou la Grèce, il est hors-la-loi. On peut toujours se consoler en se disant que l’Allemagne l’est également...

Du pragmatisme ?

On pourrait se contenter de cette explication-là, avaler cette couleuvre-là, s’il ne s’agissait que d’un nombre de réfugiés à intégrer dans notre pays, les dents grinceraient, mais ce n’est pas la mer à boire (passons sur le mauvais jeu de mots) : une dizaine de milliers à diluer parmi les Français.

Mais au cas d’espèce ce n’est pas un nombre fini, c’est un flux !

On serait tenté de dire : Messieurs les responsables du gouvernement, retournez à l’école voir votre prof de math, qui vous expliquera la différence entre un nombre et un flux !

Mais, qui reste aujourd’hui pour gouverner ?

Les conseillers présidentiels et ministériels se sont fait la malle, c’est l’exode depuis un an, les deux têtes de l’exécutif se chargeant souvent elles-mêmes de trouver les places "d'accueil" douillettes et dorées qui soient suffisamment à la mesure du talent forcément énormissime de leurs petits protégés.

Les députés, dénués de tout sens de l’intérêt général (s’il en fallait encore une preuve), ne sont pas en reste, puisqu’ils ont déserté le Palais Bourbon, à tel point qu’on ne sait même pas comment la loi de finances pourra être votée.

On reste pantois devant le remarquable sens de l’état qu’ont toutes ces personnes censées l’avoir plus que d’autres.

La démocratie représentative a de lourdes limites, qui s’étalent insolemment sous nos yeux…


samedi 8 octobre 2016

Si tu ne continues pas d'élever et de tuer les animaux dans d'atroces souffrances, c'est que tu es un dangereux "animaliste"...

Comme si les penseurs avaient tous relégué le monde animal à un monde d’automates théorisé par Descartes... 

Le sénateur PS Jean-Louis Carrère va demander la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le mouvement animaliste, estimant que l'État ne peut "fermer les yeux sur sa montée en puissance ".
Il a fait cette déclaration à l’occasion d'un colloque organisé par l'Observatoire national des cultures taurines (ONCT), avec le soutien de l'Union des villes taurines françaises (UVTF, 80 villes), sur le thème "L'Homme et les animaux : vers un conflit de civilisation ?".
Lors de ce colloque il a été critiqué, rien de moins, la modification apportée au Code civil "sous la pression des mouvements animalistes" pour y introduire les animaux en tant qu'"êtres vivants doués de sensibilité".
Les arguments ?
Les religions, l’humanisme, les droits de l’homme.
On nage en plein créationnisme, théorie largement répandue outre Atlantique, mais qui n’avait pas encore atteint la France. Mauvaise nouvelle pour la science.
Une couche sur l’humanisme, comme si les penseurs avaient tous relégué le monde animal à un monde d’automates théorisé par Descartes.
Mention spéciale pour les droits de l’homme qui seraient bafoués, rien de moins, parce que l’homme reconnaitrait la sensibilité aux animaux ; ah, c’est ballot, les animaux ayant une sensibilité, il ne pourrait les torturer comme il l’entend, quelle atteinte insoutenable à ses droits !
Cette déclaration doit être vue, bien sûr, à l’aune des évènements et des débats actuels sur les maltraitances dans les abattoirs : la commission d’enquête parlementaire « sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français » vient de rendre son rapport en préconisant 65 mesures pour pallier à l’insuffisance des contrôles des abattoirs et de transparence.
Parallèlement, une proposition de loi déposée le 20 juillet par des députés « destinée à éviter toute souffrance aux animaux lors de leur abattage » est pendante devant l’Assemblée nationale.
Notons que le colloque était organisé par les tenants de la culture taurine, peut-être un peu chatouilleux depuis que la corrida a été radiée du patrimoine immatériel de la France auprès de l’UNESCO, et face aux attaques incessantes des défenseurs des animaux. On imagine les aficionados remontés comme des pendules.
Notons également que l’association L 214 pourvoyeuse des vidéos-choc montrant les exactions dans les abattoirs, prête le flanc aux critiques du fait de son prosélytisme végétariste. De là à rejeter les images et informations irréfutables qu’elle communique…
Messieurs les humanistes, vous qui refusez le droit de sensibilité aux animaux, je vous renvoie à Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) :
« Il semble en effet que si je suis obligé de ne faire aucun mal, à mes semblables, c’est moins parce qu’il est un être raisonnable que parce qu’il est un être sensible ; qualité qui étant commune à la bête et à l’homme, doit au moins donner à l’une le droit de n’être point maltraitée utilement par l’autre. »