jeudi 22 septembre 2016

Moi, l'humanitaire, perplexe sur l'accueil inconditionnel des migrants...

Jusqu’à présent, les migrants, on les voyait à Calais ou à Paris. Pour la majorité des Français, ce n’était pas du concret.
C’est sans compter sur notre excellent ministre de l’intérieur, petit fonctionnaire appliqué, membre d’un gouvernement dépassé par les évènements. A leur décharge, le défi est immense, on le serait à moins, même les Allemands le sont (dépassés), c’est dire…
Cependant, on ne peut raisonner l’accueil des migrants sur le sol européen qu’en termes humanitaires. Car en termes humanitaires, cela reviendrait à accueillir des millions, voire des milliards de personnes en quête d’un avenir meilleur, qui peut leur en tenir rigueur ?
Mais une décision politique doit être visionnaire, l’aspect humanitaire, n’en est qu’une facette.   Les considérations sont plurielles : la paix sociale, la paix religieuse, l’équilibre économique, le maintien de la culture, du mode de vie, de l’Esprit et l’âme des nations…
La France n’est pas un vain mot, pas un mot creux, la France a survécu à tant de tourments et de tourbillons ; il n’y a pas mieux que Jacques Bainville, historien de l’Académie Française, mort avant la seconde guerre mondiale, pour le décrire (et c’était en 1924) :
« L'histoire de la France, c'est celle de l’élaboration et de la conservation de notre pays à travers des accidents, des difficultés, des orages, venus de l’intérieur comme de l'extérieur, qui ont failli (vingt) fois renverser la maison et après lesquels il a fallu la reconstruire ».

La France a survécu à d’autres migrations ? polonaise, russe, de toute l’Europe centrale ou orientale, portugaise, espagnole, italienne…etc.
Sans langue de bois : il s’agissait de chrétiens, de culture européenne ou non (les Arméniens), qui avaient plutôt tendance à appeler leurs enfants Michel ou Françoise… Tendance qui a été beaucoup moins suivie par leurs successeurs d’Afrique du Nord, même ceux de la seconde ou troisième génération.
Sans chasser sur les terres zemmouriennes, ce signe est-il à ignorer, est-il révélateur de l’incompatibilité de cultures entre elles, de rejet de la culture d’accueil … ?
En tout cas, les choses ne coulent pas de source entre la culture française et la culture arabo-musulmane, sans qu’il soit besoin de détailler l’actualité à ce sujet.
Quant aux migrants africains bien chrétiens ? outre le fossé culturel qui demeure, même pour ceux qui ne sont pas musulmans, que pouvons-nous leur offrir ?
Comment la France battant des records en matière de chômage, et endettée à hauteur de 97,5 % de son PIB, pourrait-elle avoir un avenir à leur proposer ? Pas plus, qu’elle ne pourra encore très longtemps endosser l’habit d’Etat-providence.
L’immigration de masse, quel que soit la culture et la religion des nouveaux arrivants n’est pas souhaitable, il y a l’économie, mais aussi les tensions et les raisons identitaires, à prendre en compte, outre tout ce qui n’est pas palpable à court terme.
En attendant, mes collègues et moi-même attendons, de pied ferme, la générosité et la solidarité en bandoulière, le cœur débordant de fraternité naïve, chrétienne ou non, les quelques centaines de migrants déplacés de Calais ou de Paris, dans notre ville.
Les vieux réflexes sont là, scoutistes ou catholiques, avec une petite touche de « club des cinq » : « Allons leur apporter des chaussures (d’occasion) et de (vieux) vêtements… » .
Je suis perplexe quant à la réaction des jeunes hommes africains qui rêvaient d’Angleterre face à ces jolis cadeaux…
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/moi-l-humanitaire-contre-l-accueil-184867

mardi 20 septembre 2016

Relocalisation en régions des migrants de Calais : L'Etat Français en flagrant de délit de manquement à ses devoirs régaliens !


Bernard Cazeneuve a décidé de répartir les migrants de Calais, en province : soit 12000 places d’hébergement à trouver, avant la fin de l’année, si l’on y inclut les migrants de la « plaque parisienne ».

Au total, onze régions sur treize sont concernées et chacune d'elles n'accueillera pas le même nombre de réfugiés. Par exemple, en région, 1 800 places sont à trouver, en Nouvelle Aquitaine 1 500 places et en région Occitane, 1 400 places. 

L’une de ces régions, l’Auvergne-Rhone-Alpes, par la voix de son président ultra-médiatisé, Laurent Wauquiez, accessoirement nouveau Président par interim des LR, et très fier de l’être, s’y oppose, avec tambour et trompettes, déclenchant au passage les foudres d’Emmanuelle Cosse, la ministre du logement associée à l’opération de relocalisation, qui manque cruellement d’arguments de fond.

Ses arguments dans sa lettre à Laurent Wauquiez consistent en substance à dire : si vous n’acceptez pas les migrants, vous ressemblez au Front national, et donc ?? vous n’êtes pas « dans le pacte républicain ».

« Le pacte républicain » ritournelle de la bien-pensance, n’est défini par aucun texte constitutionnel, mais on a pourtant, c’est certain, une petite idée de ce qu’a voulu dire Emmanuelle Cosse : les bons sentiments, l’universalisme, le multiculturalisme, les grands principes détachés de toute réalité qui entrainent le pays droit dans le mur…

Les arguments sur le fond sont réduits à une peau de chagrin : à peine peut-on lire « personnes en détresse » (sic), « crise migratoire » …très peu de choses comparées aux enjeux en cause.
  
C’est vrai que la mise en danger de la France ne mérite pas que l’on s’attarde un peu sur les raisons pour lesquelles on la met dans cette situation !

Poursuivons sur la démarche de Laurent Wauquiez, outre le lancement de sa pétition, il propose de mettre les conseils juridiques de sa collectivité au service des petites communes « pour les aider à engager des recours administratifs ou des référés-suspensions » contre l'État. Selon le magazine Le Point, il leur livre même les trois motifs susceptibles de justifier ces recours : hygiène, scolarité, sécurité, ordre public.

Arguments à la petite semaine, motivés par le fait que les maires ont des pouvoirs limités, certes, mais, l’heure est grave, suffisamment pour que l’on emploie les grands moyens et que l’on soit un peu inventifs en droit, non ?

Prenons de la hauteur, la situation exceptionnelle l’exige : l'Etat n'assume plus ces fonctions régaliennes.

Ainsi,

1.    L’Etat manque à ses devoirs d'assurer la sécurité intérieure (frontières grandes ouvertes, machine à expulser en panne).

2.    L’Etat manque à ses devoirs de rendre la justice, est-il absurde de penser qu’il accorde probablement (par déduction) des statuts de réfugiés de complaisance ?

3.    Est-il absurde de supposer que l'Etat oblige sous la contrainte (chantage aux subventions) les communes à accueillir des immigrés clandestins ?
  
L’Etat français est prêt à tout pour éviter un camp de réfugiés gigantesque au centre de l'Europe, qui deviendrait une plaque tournante de la migration Sud-Nord, même à utiliser des remèdes  pires que le mal : mettre sous le tapis, ni vu, ni connu, le tapis étant le territoire français !

Ce choix est néfaste pour la France : cela revient à accepter l'envahissement, à l'organiser et l'accompagner même. On organise l'immigration de masse, avec tous les dangers qui y sont liés (politique, culturel, religieux, économique, sécuritaire...). Il est aussi illégal, en contrevenant aux devoirs régaliens de l'Etat.

L’Etat devrait notamment prendre en masse des OQTF (Ordre de quitter le territoire français) et des APRF (Arrêté préfectoral de reconduite à la frontière). Bernard Cazeneuve peut bien fanfaronner avec ses 1384 personnes expulsées depuis le début de l’année, au départ de Calais, par vols groupésAutant écoper avec une petite cuillère.

L’Etat du « Président normal » signe là son aveu d’incurie, de faillite et d’impuissance, incapable de prendre des initiatives de fond comme engager la réforme des conventions internationales : convention de Genève sur les réfugiés, convention des droits de l’homme… qui empêchent les états européens de se défendre face aux migrations, sans précédent, qu’ils doivent affronter. Cette réforme devant s’accompagner, il va s’en dire, d’une aide aux pays générateurs de migrants, à définir intelligemment.

Aussi, tout citoyen devrait se lever et attaquer l’Etat pour défaut de protection de la France et des Français, défaut de respect de ses missions régaliennes.

Mais, il n’en aura pas le temps : le suffrage universel va remettre les compteurs à zéro, quoique les présidentiables (ceux ayant une chance d’être élus à la présidence de 2017) sont bien loin de faire rêver, et on peut douter, à raison, de leur efficacité : parmi eux deux anciens présidents et deux anciens premier ministre…
Les démocraties ont leur limite. Doivent elles finir ? (En référence à Jean-François Revel et son livre paru en 1983 « comment les démocraties finissent »).

A la rescousse, le Grand Winston Churchill : 

« La démocratie est le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres ».





mardi 6 septembre 2016

Suspension de l’arrêté « anti-burkini » par le Conseil d’Etat : Risque avéré d’atteinte au mode de vie et mœurs des femmes françaises


Le Conseil d’Etat a décidé, vendredi 26 août de suspendre l’arrêté « anti-burkini » pris par la commune de Villeneuve-Loubet, sur ses plages, considérant qu’il n’y avait pas de « risques avérés d’atteinte à l’ordre public » qui auraient pu permettre au maire, dans le cadre de ses pouvoirs de police, d’apporter des restrictions aux libertés d’accès à la baignade.

Car malheureusement, dans cette affaire, la marge de manœuvre était faible, les mesures de restriction des libertés sur la plage ne pouvaient être prises que sur la base d’un trouble à l’ordre public, atteinte aux « bonnes mœurs », à l’hygiène ou la sécurité, mais pas sur une atteinte aux mœurs d’une civilisation, ce qui est malheureusement le cas, derrière le port d’un apparent tissu inoffensif, bien que surdimensionné, débat ne faisant rigoler que les naïfs à courte vue.  

Le tribunal administratif de Nice, les 12 et 27 août, avait pourtant, avec un esprit visionnaire, un courage politique et une hauteur de vue qui forcent le respect, rendu et motivé longuement des décisions, validant les positions des maires de Cannes et Villeneuve-Loubet.

Le Conseil d’Etat s’est, lui, basé sur cent ans de jurisprudence, cent ans, c’est peu quand il s‘agit de l’évolution des mœurs d’une civilisation. Certains, béatement, et faussement ingénus, ont fait valoir qu’il n’avait fait que juger en droit, les juges de Nice avait justement démontré qu’il pouvait en être autrement dans le strict respect des règles de droit.

Le Conseil d’Etat regorge de juristes de haut vol, et sa bibliothèque monumentale aux hautes colonnes corinthiennes n’a pu lui faire défaut…

Ne pouvait-on pas imaginer la création d‘une notion de « mœurs moyennes », « mœurs nationales », ou que sais-je encore - à l’instar des « bonnes mœurs » que l’on a définies en fonction de la morale chrétienne et introduites dans le code civil en 1803- , une notion qui serait basée cette fois sur les droits, le statut et les mœurs de la femme française en 2016 ?

Il ne s’agit pas de mesurer la taille des jupes et des maillots de bain, mais il y a sûrement des formules juridiques parfaitement judicieuses  que l’on peut trouver, la France a prouvé à plusieurs reprises qu’elle était novatrice en matière de droit : les droits de l’homme de 1789, bien sûr, mais plus proche de nous dans le même domaine, la loi sur le port du foulard à l‘école de 2004, que les anglo-saxons nous envient, dès lors qu’ils ne sont pas englués dans la bien-pensance qui sévit aussi chez eux.

Il ne suffit pas de trouver pour la plage, ce qu’on a trouvé pour l’école, le combat est plus profond qu’il n’y parait comme l’a souligné la philosophe Catherine Kintzler, professeur émérite de l’université de Lille III, et vice-présidente de la société française de philosophie : 

« …si ne pas porter le voile, si porter une jupe courte, si porter un maillot deux-pièces, si s’attabler seule à la table d’un café devient un acte d’héroïsme social pour certaines femmes, c’est qu’on a déjà accepté que cela le devienne pour tous, c’est qu’on a déjà accepté de ne pas faire attention aux signaux envoyés par un totalitarisme féroce, c’est l’inverse qui aurait dû être normal… ».

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