mardi 20 septembre 2016

Relocalisation en régions des migrants de Calais : L'Etat Français en flagrant de délit de manquement à ses devoirs régaliens !


Bernard Cazeneuve a décidé de répartir les migrants de Calais, en province : soit 12000 places d’hébergement à trouver, avant la fin de l’année, si l’on y inclut les migrants de la « plaque parisienne ».

Au total, onze régions sur treize sont concernées et chacune d'elles n'accueillera pas le même nombre de réfugiés. Par exemple, en région, 1 800 places sont à trouver, en Nouvelle Aquitaine 1 500 places et en région Occitane, 1 400 places. 

L’une de ces régions, l’Auvergne-Rhone-Alpes, par la voix de son président ultra-médiatisé, Laurent Wauquiez, accessoirement nouveau Président par interim des LR, et très fier de l’être, s’y oppose, avec tambour et trompettes, déclenchant au passage les foudres d’Emmanuelle Cosse, la ministre du logement associée à l’opération de relocalisation, qui manque cruellement d’arguments de fond.

Ses arguments dans sa lettre à Laurent Wauquiez consistent en substance à dire : si vous n’acceptez pas les migrants, vous ressemblez au Front national, et donc ?? vous n’êtes pas « dans le pacte républicain ».

« Le pacte républicain » ritournelle de la bien-pensance, n’est défini par aucun texte constitutionnel, mais on a pourtant, c’est certain, une petite idée de ce qu’a voulu dire Emmanuelle Cosse : les bons sentiments, l’universalisme, le multiculturalisme, les grands principes détachés de toute réalité qui entrainent le pays droit dans le mur…

Les arguments sur le fond sont réduits à une peau de chagrin : à peine peut-on lire « personnes en détresse » (sic), « crise migratoire » …très peu de choses comparées aux enjeux en cause.
  
C’est vrai que la mise en danger de la France ne mérite pas que l’on s’attarde un peu sur les raisons pour lesquelles on la met dans cette situation !

Poursuivons sur la démarche de Laurent Wauquiez, outre le lancement de sa pétition, il propose de mettre les conseils juridiques de sa collectivité au service des petites communes « pour les aider à engager des recours administratifs ou des référés-suspensions » contre l'État. Selon le magazine Le Point, il leur livre même les trois motifs susceptibles de justifier ces recours : hygiène, scolarité, sécurité, ordre public.

Arguments à la petite semaine, motivés par le fait que les maires ont des pouvoirs limités, certes, mais, l’heure est grave, suffisamment pour que l’on emploie les grands moyens et que l’on soit un peu inventifs en droit, non ?

Prenons de la hauteur, la situation exceptionnelle l’exige : l'Etat n'assume plus ces fonctions régaliennes.

Ainsi,

1.    L’Etat manque à ses devoirs d'assurer la sécurité intérieure (frontières grandes ouvertes, machine à expulser en panne).

2.    L’Etat manque à ses devoirs de rendre la justice, est-il absurde de penser qu’il accorde probablement (par déduction) des statuts de réfugiés de complaisance ?

3.    Est-il absurde de supposer que l'Etat oblige sous la contrainte (chantage aux subventions) les communes à accueillir des immigrés clandestins ?
  
L’Etat français est prêt à tout pour éviter un camp de réfugiés gigantesque au centre de l'Europe, qui deviendrait une plaque tournante de la migration Sud-Nord, même à utiliser des remèdes  pires que le mal : mettre sous le tapis, ni vu, ni connu, le tapis étant le territoire français !

Ce choix est néfaste pour la France : cela revient à accepter l'envahissement, à l'organiser et l'accompagner même. On organise l'immigration de masse, avec tous les dangers qui y sont liés (politique, culturel, religieux, économique, sécuritaire...). Il est aussi illégal, en contrevenant aux devoirs régaliens de l'Etat.

L’Etat devrait notamment prendre en masse des OQTF (Ordre de quitter le territoire français) et des APRF (Arrêté préfectoral de reconduite à la frontière). Bernard Cazeneuve peut bien fanfaronner avec ses 1384 personnes expulsées depuis le début de l’année, au départ de Calais, par vols groupésAutant écoper avec une petite cuillère.

L’Etat du « Président normal » signe là son aveu d’incurie, de faillite et d’impuissance, incapable de prendre des initiatives de fond comme engager la réforme des conventions internationales : convention de Genève sur les réfugiés, convention des droits de l’homme… qui empêchent les états européens de se défendre face aux migrations, sans précédent, qu’ils doivent affronter. Cette réforme devant s’accompagner, il va s’en dire, d’une aide aux pays générateurs de migrants, à définir intelligemment.

Aussi, tout citoyen devrait se lever et attaquer l’Etat pour défaut de protection de la France et des Français, défaut de respect de ses missions régaliennes.

Mais, il n’en aura pas le temps : le suffrage universel va remettre les compteurs à zéro, quoique les présidentiables (ceux ayant une chance d’être élus à la présidence de 2017) sont bien loin de faire rêver, et on peut douter, à raison, de leur efficacité : parmi eux deux anciens présidents et deux anciens premier ministre…
Les démocraties ont leur limite. Doivent elles finir ? (En référence à Jean-François Revel et son livre paru en 1983 « comment les démocraties finissent »).

A la rescousse, le Grand Winston Churchill : 

« La démocratie est le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres ».





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